Patrimoine
CHANCY
Se montrant plus royaliste que le roi, et plus jaloux encore de l’intégrité des droits de la couronne, le parlement de Bourgogne, à Dijon, duquel relevait le Pays de Gex, ne voulut jamais entériner l’Edit de Nantes. D’incessantes querelles s’élèveront alors entre la république de Genève et ce parlement de Bourgogne. Genève devra, maintes fois faire appel à Henri IV, puis à ses successeurs, pour contrecarrer les empiètements des officiers gessiens. Si de 1604 à 1606, Henri IV parvient à réduire au silence le parlement de Bourgogne, de nouvelles offensives de Dijon reprendront après la mort du souverain.
Cependant, ces contestations eurent pour effet d’inciter les Savoyards à se mêler de la querelle. En 1631, le seigneur de Savigny, localité au pied du Mont-de-Sion, vient à Chancy et use de violences et de menaces à l’égard des habitants et du pasteur. Quelques années plus tard, c’est le chevalier de la Grave et un nommé Bacquet, de Viry, qui font enlever les cordes du bac, au « port » de Chancy.
La République de Genève a certainement considéré le village de Chancy comme un bastion avancé. Alors qu’au 17ème siècle, Genève a négligé l’entretien de certains temples de la campagne, celui de Chancy fut plusieurs fois restauré, transformé et agrandi. L’importance que Genève accordait au poste pastoral de Chancy valut au village d’avoir souvent comme « ministres » des personnalités remarquables. Signalons, pour la seconde partie du 17ème siècle, Samuel Bernard, grand-oncle de J.-J. Rousseau, « homme de goût et d’esprit », nous dira ce dernier.
En 1661, depuis plusieurs années, les protestants du Pays de Gex (qui forment encore la grande majorité de la population du baillage) sont vivement opprimés par le gouvernement royal, lequel fait raser vingt et un des vingt-trois temples que comptait la région. Enhardis par les succès qu’ils remportent, les officiers gessiens tentent, en 1680, d’étendre leurs pouvoirs sur Chancy et Avully. Le roi Louis XIV est obligé de condamner ce zèle excessif. Mais la situation s’aggravera bientôt. La révocation de l’Edit de Nantes, décidée pour le baillage de Gex, dès le 18 décembre 1684, par un arrêt du Conseil du roi, ranime les menaces sur le temple de Chancy.
Les habitants du village font ce qui est en leur pouvoir pour aider leurs coreligionnaires persécutés de l’autre coté du Rhône. Par exemple, les Chancynois, comme d’ailleurs les habitants d’autres villages genevois, mettent à l’abri dans leurs propres maisons, des biens et des effets que leur confient des protestants gessiens prêts à fuir leurs demeures au moment où se déclencheraient les dragonnades.
Fort heureusement, les dramatiques circonstances qui ont suivi la Révocation, tout en créant une situation très tendue entre la France et la République de Genève, n’ont, en définitive, pas porté atteinte à la souveraineté genevoise sur les villages de la rive gauche du Rhône et en particulier sur ce « bastion » de Chancy.
L’arrivée à Genève et dans les cantons protestants
Genève est devenue une plaque tournante où les réfugiés sont accueillis avant d'être envoyés plus loin. Les habitants des villages situés au bord du Rhône – Chancy, Avully, Cartigny – attendent les fuyards avec des bacs amarrés au pied des moraines. On allume des feux pour les prévenir. Arrivés sur l'autre rive, sauveurs et sauvés entonnent ensemble un cantique de louanges. Genève qui compte à l'époque 16.000 habitants en héberge 4.000 de plus en permanence. Elle est vraiment "la cité de refuge" comme on le lit encore sur la tour du Molard. Les Genevois font des prodiges pour accueillir tant de monde. Les réfugiés sont jusqu'à 20 par chambre. "On croirait que les murailles de leurs maisons s'écartent à volonté", commente l'un d'eux, "tant ils sont habiles à nous loger." Et pourtant le séjour des réfugiés n'est jamais long, car il fallait chaque jour laisser la place à une centaine de nouveaux arrivants (120 quotidiennement en 1687). C'est pourquoi ces exilés gagnaient au fur et à mesure les cantons suisses, puis l'Allemagne, la Hollande ou l'Europe orientale.
Les villes du canton de Vaud, Morges – dont le port fut construit par les Huguenots – Rolle ou Yverdon, entretenaient des bûcherons ou des pâtres pour guider les réfugiés, alors que les résidents fortunés mettaient leur voiture à disposition des infirmes, des malades et des vieillards. La ville de Lausanne abrita le séminaire français de théologie d'Antoine Court qui, pendant la persécution, formera 4.000 pasteurs du Désert. Aux portes de Berne, les soldats de garde "conduisent les voitures des réfugiés au meilleur hôtel de la ville, aux frais du Canton". Les artisans s'intègrent à la population dans la mesure où ils ne provoquent pas de concurrence, et l'on aide les spécialistes à s'établir, en particulier dans le textile ou dans l'art naissant de l'horlogerie.
Sources : « CHANCY - commune genevoise » par Pierre Bertrand. Notice historique publiée par la municipalité de Chancy, Genève. 3ème édition 1994.
http://www.bible-ouverte.ch/messages/series-etudes-bibliques/84-bible-et-reformation/684-traductions-bible-8.html?showall=1&limitstart=
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Située à l’ouest du département de la Haute-Savoie, entre les villes de Saint-Julien-en-Genevois et de Frangy, la montagne du Vuache s’étend sur onze kilomètres, du Défilé de l’Ecluse à Chaumont et culmine à 1106 mètres d’altitude.
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Petit torrent de 16 km de longueur se jetant des la rivière "Les Usses". Accès aisés en amont pour une pêche familiale. En aval, accès plus exigeants pour les connaisseurs.
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Rivière Les Usses
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Rivière de 1ère catégorie, elle mesure 47 km de longueur. Elle prend sa source sur le versant sud du Salève et se jette dans le Rhône en amont de Seyssel.
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Bourg de Chaumont et ruines du château
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Oratoire datant de 1858. Panorama.
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Montagne du Vuache
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Montagne de 11 km de long, elle culmine à 1106 m et est située dans une zone protégée.